Réussir un projet technique implique de nombreux savoir-faire matures et génère de nouvelles connaissances technologiques. Savez-vous que cette richesse cognitive est fragile, s’évapore facilement et constitue une part importante de l’actif immatériel de l’entreprise. Quelle approche retenir alors pour en sécuriser le contenu ?
Souvent la tendance naturelle de l’entreprise est de considérer que réussir un projet va de soit et constitue une routine d’excellence professionnelle. Or, en cas de réussite, trop peu de temps est consacré à prendre conscience des facteurs clefs de succès qui semblent naturellement déployés alors qu’ils devraient être documentés et sécurisés pour une réutilisation efficace ultérieure. On enchaine sur le projet suivant.
Par ailleurs, en cas d’échec d’un projet, un mode de gestion de crise peut s’installer en vue de redresser la situation sans pour autant prendre le recul nécessaire pour transformer le cas raté en Connaissances Métier positives réutilisables.
En fait, la fonction Retour d’Expérience – que ce soit pour acter les Cas de Succès ou les Cas d’Échec – est peu comprise et très mal structurée dans les Bureaux d’Études.
D’un point de vue méthodologique, il faut prendre conscience que tout projet réussi ou raté densifie la Pratique Métier de l’entreprise et constitue une occasion unique d’enrichissement du savoir-faire pratique de l’organisation.
80% du savoir d’un projet est routinier, 20% est innovant.
Se tromper sur 20% du savoir routinier peut générer une perte de 80% du budget projet.
Nommer au sein de l’entreprise un CKO (Chief Knowledge Officer) internalisé ou externalisé chargé d’animer le “Retour d’Expérience en Entreprise Apprenante”.
Capturer tout au long du projet, à l’aide d’une plateforme collaborative, le flux ininterrompu de données, décisions, informations de conduite projet.
A l’issue d’un projet, ritualiser la fin du projet par la formalisation d’un Retour d’Expérience systématique synthétiser à l’aide des acteurs :
Classez formellement chaque livrables de projets en Cas de Succès ou Cas d’Echec.
Pour tout livrable de la classe « Cas de Succès », identifiez 3 Compétences Métier engagées qui ont contribué à sa réussite.
Pour tout livrable de la classe « Cas d’Échec », identifiez 3 Règles Métier violées qui expliquent l’échec.
Préparez les succès futurs en identifiant les Compétences Métier nécessaires à sa réussite et en vérifiant leur maturité en nombre de Cas Métier réussis et ratés.
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